Les disques du crépuscule
Une des pages les plus brillantes de l’histoire musicale belge. Peut être aussi une des plus méconnue pour les nouvelles générations. L’histoire de groupes, d’artistes, de poètes, inspirées, d’avant-garde, dont l’influence est encore perceptible aujourd’hui chez bon nombre de groupes rock.
Octobre 1979, un peu plus d’un an avant mon auguste naissance. Cette année là Michel Duval et Annik honoré commencèrent à organiser des concerts au plan k à bxl. La batisse, situé au 25 rue de manchester, était à la base une raffinerie, transformée en centre culturel et artistique. Joy division y donnera son premier concert hors de Grande-Bretagne, suivi du cabaret voltaire ainsi que de William burroughs. Un lien se crée avec les artistes de Factory Records, le célèbre label anglais. Duval propose de sortir les disques factory passés à la trappe. Voici comment naquit le label disques du crépuscule/factory benelux en avril 1980. (Un mois plus tard Ian curtis s’ôta la vie, mais c’est une autre histoire.) Le label ne se limitera pas aux sorties d’artistes Factory, bien au contraire.
Les premières sorties musicales du label sont A Certain Ratio's Shack Up 7" , de The Durutti Column's Lips That Would Kiss 12" en Octobre, et Charnel Ground 7" de Section 25 en Novembre, suivront des sorties de Wim Mertens (Soft Verdict), Crispy Ambulance, Berntholer, Josef K, Tuxedomoon et Marine entres autres. Le tout complété par un fanzine. Plus tard ils tenteront aussi une incursion dans le monde de l’édition ainsi que dans celui de la mode. En tout et pour tout ce sont 400 titres sortis, publiés, édités sur support vinyle, cd, cassette.
Alors pourquoi vous parler de ce label aujourd’hui endormi ? Tout simplement parce que le catalogue est réédité et qu’il y a des groupes extraordinaires a (re)découvrir. Puis il n’y a pas que la musique, l’art work est vraiment singulier...à mille lieues de la majorité des pochettes de disques actuels. Il y avait vraiment une symbiose entre le son, l’attitude et l’image.
Se rendre compte que Wim Mertens a fait des choses bien dans sa jeunesse, quel choc !!!
Pour ma part je me suis procuré les compiles « from brussels with love » et « the fruit of original sin » un subtil mélange de new/cold wave, de classique contemporain, d’ovnis sonores et d’interviews (dont une de marguerite duras vraiment intéressante)
Quelques perles pour vous mettre l'eau à la bouche
Clips :
Crispy Ambulance : The Presence
Section 25 : Looking from a hilltop
Extraits sonores :
Soft Verdict : Multiple 12
Richard Jobson : India Song
The Durutti Column : Experiment in fifth